Apollinaire, Guillaume: Un soir
Un soir (Francia)Un aigle desendit de ce ciel blanc d'archanges Et vous soutenez-moi Laisserez-vous trembler longtemps toutes ces lampes Priez priez pour moi
La ville est métallique et c'est la seule étoile Noyée dans tes yeux bleus Quand les tramways roulaient jaillissaient des feux pâles Sur des oiseaux galeux
Et tout ce qui tremblait dans tes yeux de mes songes Qu'un seul homme buvait Sous les feux de gaz roux comme la fausse oronge O vêtue ton bras se lovait
Vois l'histrion tire la langue aux attentives Un fantôme s'est suicidé L'apôtre au figuier pend et lentement salive Jouons donc cet amour aux dés
Des cloches aux sons clairs annonçaient ta naissance Vois Les chemins sont fleuris et les palmes s'avancent Vers toi
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