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Corneille, Pierre: Cid (Le Cid (extrait) in Portuguese)

Portre of Corneille, Pierre

Le Cid (extrait) (French)

ACTEURS

DON FERNAND, Premier roi de Castille.
DONA URRAQUE, Infante de Castille.
DON DIEGUE, Père de don Rodrigue.
DON GOMES, Comte de Gormas, Père de Chimène.
DON RODRIGUE, Amant de Chimène.
DON SANCHE, Amoureux de Chimène.
DON ARIAS, DON ALONSE Gentilshommes castillans.
CHIMENE, Fille de don Gomès.
LEONOR, Gouvernante de l'Infante.
ELVIRE, Gouvernante de Chimène.
Un PAGE de l'Infante.

La scène est à Séville.

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ACTE PREMIER. SCENE PREMIERE

CHIMENE, ELVIRE

CHIMENE
Elvire, m'as-tu fait un rapport bien sincère?
Ne déguises-tu rien de ce qu'a dit mon père?

ELVIRE
Tous mes sens à moi-même en sont encor charmés:
Il estime Rodrigue autant que vous l'aimez,
Et si je ne m'abuse à lire dans son âme,
Il vous commandera de répondre à sa flamme.

CHIMENE
Dis-moi donc, je te prie, une seconde fois
Ce qui te fait juger qu'il approuve mon choix:
Apprends-moi de nouveau quel espoir j'en dois prendre;
Un si charmant discours ne se peut trop entendre;
Tu ne peux trop promettre aux feux de notre amour
La douce liberté de se montrer au jour.
Que t'a-t-il répondu sur la secrète brigue
Que font auprès de toi don Sanche et don Rodrigue?
N'as-tu point trop fait voir quelle inégalité
Entre ces deux amants me penche d'un côté?

ELVIRE
Non; j'ai peint votre coeur dans une indifférence
Qui n'enfle d'aucun d'eux ni détruit l'espérance,
Et sans les voir d'un oeil trop sévère ou trop doux,
Attend l'ordre d'un père à choisir un époux.
Ce respect l'a ravi, sa bouche et son visage
M'en ont donné sur l'heure un digne témoignage,
Et puisqu'il vous en faut encor faire un récit,
Voici d'eux et de vous ce qu'en hâte il m'a dit:
"Elle est dans le devoir; tous deux sont dignes d'elle,
Tous deux formés d'un sang noble, vaillant, fidèle,
Jeunes, mais qui font lire aisément dans leurs yeux
L'éclatante vertu de leurs braves aïeux.
Don Rodrigue surtout n'a trait en son visage
Qui d'un homme de coeur ne soit la haute image,
Et sort d'une maison si féconde en guerriers,
Qu'ils y prennent naissance au milieu des lauriers.
La valeur de son père, en son temps sans pareille,
Tant qu'a duré sa force, a passé pour merveille;
Ses rides sur son front ont gravé ses exploits,
Et nous disent encor ce qu'il fut autrefois.
Je me promets du fils ce que j'ai vu du père;
Et ma fille, en un mot, peut l'aimer et me plaire."
Il allait au conseil, dont l'heure qui pressait
A tranché ce discours qu'à peine il commençait;
Mais à ce peu de mots je crois que sa pensée
Entre vos deux amants n'est pas fort balancée.
Le Roi doit à son fils élire un gouverneur,
Et c'est lui que regarde un tel degré d'honneur:
Ce choix n'est pas douteux, et sa rare vaillance
Ne peut souffrir qu'on craigne aucune concurrence.
Comme ses hauts exploits le rendent sans égal,
Dans un espoir si juste il sera sans rival;
Et puisque don Rodrigue a résolu son père
Au sortir du conseil à proposer l'affaire,
Je vous laisse à juger s'il prendra bien son temps,
Et si tous vos désirs seront bientôt contents.

CHIMENE
Il semble toutefois que mon âme troublée
Refuse cette joie, et s'en trouve accablée:
Un moment donne au sort des visages divers,
Et dans ce grand bonheur je crains un grand revers.

ELVIRE
Vous verrez cette crainte heureusement déçue.

CHIMENE
Allons, quoi qu'il en soit, en attendre l'issue.



Source of the quotationhttp://membres.multimania.fr/guilaume

Cid (Portuguese)

PESSOAS DO DRAMA

D. FERNANDO — Primeiro rei de Castela
DONA URRACA —INFANTA DE CASTELA
D. DIOGO — Pai de D. RODRIGO
D. GOMES — CONDE DE GOEMAS, pai de XIMENA
D. RODRIGO — AMANTE DE XIMENA
D. SANCHO — AMANTE DE XIMENA
D. ÁRIAS — FIDALGO
D. AFONSO — FIDALGO
XIMENA — Filha de D. GOMES
LEONOS — Aia da INFANTA
ELVIRA — Aia de XIMENA
PAGE* — Da INFANTA

A cena se figura em Sevilha.


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ATO PRIMEIRO. CENA I

Quarto de Ximena
XIMENA e ELVIRA


XIMENA
Parece-me impossível que meu pai consentisse!
Elvira, não me ocultes nada do que te disse.

ELVIRA
Como lho ouvi, Senhora, sinceramente o digo:
E quanto vós o amais, tanto estima Rodrigo:
Se na sua alma leio, crede que vi sinais
De pôr-vos por preceito que lhe correspondais.

XIMENA
Oh céus! Será possível! Mas dize por que crês,
Que aprove a minha escolha? Repete-me outra vez,
E mil esse agradável discurso. Jamais cansa:
Nunca serás prolixa: renova-me a esperança,
E aviva-me a paixão; se assim se me consente
A doce liberdade de a fazer patente.
Prossegue... E que te disse daquela emulação,
Com que Rodrigo, e Sancho haver a minha mão
Pretendem? Não fizeste ver-lhe a desigualdade,
Com que para um dos dois me propende a vontade?

ELVIRA
Muito pelo contrário: supus indiferente
O vosso coração, como vos é decente:
Pintei-o nem severo, nem também carinhoso,
Esperando de um pai a escolha de um esposo.
Este respeito o alegra; e quanto o consolou
A modéstia, nos olhos, no semblante o mostrou.
E vede nas palavras se acaso o contradisse;
Ouvi de vós, e deles o pouco, que me disse.
"Que bem se houve Ximena! Ambos são dignos dela,
"Do sangue mais fiel, e ilustre de Castela,
"Mancebos, mas nos olhos qualquer nos faz patentes
"As ínclitas virtudes dos claros ascendentes.
"O aspecto de Rodrigo traz à imaginação
"Uma alma generosa, um grande coração.
"É filho de uma casa de heróis, e dos primeiros:
"Parece que já nascem prudentes, e guerreiros.
"Valor, como o do pai seus tempos não lograram;
"E enquanto teve forças nenhuns lho disputaram.
"As rugas, e as proezas lhas suprem: inda agora
"As veneráveis cãs nos dizem o que fora.
"Um filho de tal pai pode desagradar-me?
"Ximena em lhe querer chega a lisonjear-me."
A hora do Conselho, a que fora chamado,
Cortou este discurso apenas começado;
Porém do que me disse sem anfibologia
Se vê dos dois propostos qual ele preferia,
E devo àquele gosto juntar o parabém
Do fim, que todos dizem, que este Conselho tem.
El-rei um aio quer ao filho nomear,
E vosso pai só pode encher este lugar.

XIMENA
Que me disseste, Elvira? Temo essa novidade:
Pois toda a Corte aspira àquela dignidade!

ELVIRA
A sua experiência, o seu raro valor,
Como não tem igual, não tem competidor.
E enquanto houver rebeldes, e mouros atrevidos,
Abortos não temais dos vis moles partidos.
E como Dom Rodrigo de seu pai conseguisse
Pedir-vos mal o vosso do Conselho saísse;
E lhe ordenou que fosse, apenas acabado,
Sem demora a palácio saber o resultado:
Bem podereis julgar, se o filho o deixará:
E se os vossos desejos se cumpriram, e já.

XIMENA
Cumpriram; mas minha alma turbada, e abatida
Metade da alegria conhece já perdida:
O rosto da fortuna se muda num momento;
E que maior presságio que o meu abatimento?

ELVIRA
Depressa um tal terror vereis desvanecido.

XIMENA
Ou talvez que o prazer em luto convertido.



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