I
L’amour est plus simple qu’on le dit
Le jour est plus clair qu’on le croit
La vie est plus forte que la mer
La poésie coule dans la plaine
où s’abreuvent les peuples.
L’absence est un glacier
L’hiver de l’amour nous fait un cœur très sec
Mais que viennent deux ou trois flèches de soleil
Un seul printemps debout sur la montagne de neige
Et refleurira la simplicité des temps sur les tempes
Des doigts entrelacés au-dessus des ruisseaux du cœur.
II
Les pas de ceux qui passent dans les miroirs
Les pas se perdent aux limites des rencontres
Et seul demeure le reflet d'un homme repris par la vague
Par la foule vague.
Le soleil brille un moment sur le réseau des regards
- Le désir tisse sa toile -
La femme s'échappe vers le couloir des songes
L'interdit brille en néon saccadé
La porte se referme
Automatique
La porte se referme
Automate
L'homme s'avance
La porte de verre se referme.
L'homme trébuche sur le rayon photo-électrique
Les pas dévalent de l'autre côté de la vie
Le désir est une fausse clé
Seul l'amour fait tourner sur ses gonds
Le miroir du regard.