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Hugo, Victor: Szeretem a csalánt, a pókot én (J'aime l'araignée in Hungarian)

Portre of Hugo, Victor

J'aime l'araignée (French)

J'aime l'araignée et j'aime l'ortie,

Parce qu'on les hait ;

Et que rien n'exauce et que tout châtie

Leur morne souhait ;

 

Parce qu'elles sont maudites, chétives,

Noirs êtres rampants ;

Parce qu'elles sont les tristes captives

De leur guet-apens ;

 

Parce qu'elles sont prises dans leur oeuvre ;

Ô sort ! fatals noeuds !

Parce que l'ortie est une couleuvre,

L'araignée un gueux;

 

Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes,

Parce qu'on les fuit,

Parce qu'elles sont toutes deux victimes

De la sombre nuit...

 

Passants, faites grâce à la plante obscure,

Au pauvre animal.

Plaignez la laideur, plaignez la piqûre,

Oh ! plaignez le mal !

 

Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie ;

Tout veut un baiser.

Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie

De les écraser,

 

Pour peu qu'on leur jette un oeil moins superbe,

Tout bas, loin du jour,

La vilaine bête et la mauvaise herbe

Murmurent : Amour !



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Source of the quotationhttp://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques

Szeretem a csalánt, a pókot én (Hungarian)

Szeretem a csalánt, a pókot én, mert

sorsuk: gyűlölet,

s megbüntetik mogorva, meg nem értett

esengésüket.

 

Mert csimpaszkodó, korcs, fekete lények,

átkos fajzatok,

mert tulajdon kelepcéjükben élnek,

nyomorult rabok.

 

Mert munkájuk rájuk csavarodó gúzs;

ó sors! bénító

kötelék! Mert a pók szomoru koldus,

a csalán kígyó.

 

Mert szakadékok vetnek rájuk árnyat,

mert elkerüli

mindenki őket, mert az éjszakának

áldozatai.

 

A mord növényen, szegény állatocskán,

ember, szánakozz!

Könyörületre indítson az ocsmány,

a csípős, a rossz.

 

Mélabúval mindennek mélye terhes,

mindent vágy hevít.

Undorító lényükhöz légy kegyelmes

egy pillanatig,

 

vess egy pillantást, kevésbé kevélyet

rájuk, s a rideg

zugban a gonosz gyom s a sanda féreg

suttog: szeretet!



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Source of the quotationhttp://irc.sunchat.hu/vers/

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