Éloge de Robert Desnos (French)
Parfois nous rêvons de jeunes femmes brunes un peu folles avec lesquelles il serait bon d’écouter Coltrane et Ornette Coleman jusqu’à des heures impossibles du petit matin le jour se lèverait sur des ta√etas des brocarts des étoles — mais que ceci ne laisse pas supposer je ne sais quelle déliquescence nocturne — nous aurions fait l’amour selon les règles ancestrales avec quelque peu de perversité froide voire de distanciation je ne veux pas que vous m’aimiez me direz-vous vous deviendriez mon semblable Pareils à des gisants, non des cadavres, non deux bêtes accouplées le chiffre de vos lèvres sur mes hanches tel le carmin de vos ongles et de mon sang qui éclatera à midi. Uploaded by | P. T. |
Source of the quotation | http://www.scribd.com/doc |
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In Praise of Robert Desnos (English)
Sometimes we dream of young brunettes, a little mad, with whom it would be lovely to listen to Coltrane and Ornette Coleman into all hours, with the dawn rising on taffeta, brocades, stoles, but don’t let anyone imagine some sort of nocturnal deliquescence—we’d have made love by ancestral rules with a bit of cold perversity, even distancing I don’t want you to love me, you will say, for then you’d be like me Like those statues stretched out, not cadavers, not two beasts coupled the cipher of your lips on my hips like the scarlet of your nails and of my blood that will splash at noon.
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