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Hugo, Victor: Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée

Portre of Hugo, Victor

Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée (French)

Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée.

 

Quand Josué rêveur, la tête aux cieux dressée,

Suivi des siens, marchait, et, prophète irrité,

Sonnait de la trompette autour de la cité,

Au premier tour qu'il fit, le roi se mit à rire ;

Au second tour, riant toujours, il lui fit dire :

" Crois-tu donc renverser ma ville avec du vent ? "

À la troisième fois l'arche allait en avant,

Puis les trompettes, puis toute l'armée en marche,

Et les petits enfants venaient cracher sur l'arche,

Et, soufflant dans leur trompe, imitaient le clairon ;

Au quatrième tour, bravant les fils d'Aaron,

Entre les vieux créneaux tout brunis par la rouille,

Les femmes s'asseyaient en filant leur quenouille,

Et se moquaient, jetant des pierres aux Hébreux ;

À la cinquième fois, sur ces murs ténébreux,

Aveugles et boiteux vinrent, et leurs huées

Raillaient le noir clairon sonnant sous les nuées ;

À la sixième fois, sur sa tour de granit

Si haute qu'au sommet l'aigle faisait son nid,

Si dure que l'éclair l'eût en vain foudroyée,

Le roi revint, riant à gorge déployée,

Et cria : " Ces Hébreux sont bons musiciens ! "

Autour du roi Joyeux riaient tous les anciens

Qui le soir sont assis au temple, et délibèrent.

 

À la septième fois, les murailles tombèrent.



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Source of the quotationhttp://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques

Szóljatok szüntelen (Hungarian)

 

Szóljatok szüntelen, gondolat harsonái.

 

Hogy méne Józsua kürtszóval körbejárni

a várost, ég felé fordítván a szemét,

s követte haragos prófétáját a nép,

első nap a király nevetett vára ormán;

másnap is nevetett s kiüzent néki, mondván:

– Hiszed tán, hogy a szél elfújja a falat? –

Harmadnap legelöl a frigyláda haladt,

aztán a kürtösök, s hadsorok dübörögtek,

s bentről leköpdösék a frigyládát a kölykek,

és játéktrombitán sikongtak, mint a kürt;

a negyedik napon az asszonynép kiült

a rozsdamarta, vén, pártázatos tetőkre,

ott fonván meg a szöszt, a héberrel kötődve,

s Áron fiaira köveket dobtanak;

ötödnap feketén lepték el a falat

a sánták és vakok, s hujjogva ordibáltak,

csúfolván az eget zördítő trombitákat;

hatodnap a falon, mely oly erős, magas,

hogy gránitcsücskein megfészkelhet a sas,

s csúcsairól maga a mennykő is levásik,

megint csak a király kacagott, szakadásig,

s szólt: — Be jól muzsikál ez a héber sereg! —

S így megnevetteté körül a véneket,

a szentély bölcseit és bíráit a sorsnak.

 

A hetedik napon a falak leomoltak.



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Source of the quotationhttp://irc.sunchat.hu/vers/

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