This website is using cookies

We use cookies to ensure that we give you the best experience on our website. If you continue without changing your settings, we'll assume that you are happy to receive all cookies on this website. 

Malherbe, François de: Könyörgés a Nagy Henrik királyért (Prière pour le Roi Henri le Grand in Hungarian)

Portre of Malherbe, François de
Portre of Rónay György

Back to the translator

Prière pour le Roi Henri le Grand (French)

Ô Dieu, dont les bontés, de nos larmes touchées,

Ont aux vaines fureurs les armes arrachées,

Et rangé l'insolence aux pieds de la raison ;

Puisqu'à rien d'imparfait ta louange n'aspire,

Achève ton ouvrage au bien de cet empire,

Et nous rends l'embonpoint comme la guérison !

 

Nous sommes sous un roi si vaillant et si sage,

Et qui si dignement a fait l'apprentissage

De toutes les vertus propres à commander,

Qu'il semble que cet heur nous impose silence,

Et qu'assurés par lui de toute violence

Nous n'avons plus sujet de te rien demander.

 

Certes quiconque a vu pleuvoir dessus nos têtes

Les funestes éclats des plus grandes tempêtes

Qu'excitèrent jamais deux contraires partis,

Et n'en voit aujourd'hui nulle marque paraître,

En ce miracle seul il peut assez connaître

Quelle force a la main qui nous a garantis.

 

Mais quoi ! de quelque soin qu'incessamment il veille,

Quelque gloire qu'il ait à nulle autre pareille,

Et quelque excès d'amour qu'il porte à notre bien,

Comme échapperons-nous en des nuits si profondes,

Parmi tant de rochers qui lui cachent les ondes,

Si ton entendement ne gouverne le sien ?

 

Un malheur inconnu glisse parmi les hommes,

Qui les rend ennemis du repos où nous sommes :

La plupart de leurs vœux tendent au changement ;

Et, comme s'ils vivaient des misères publiques,

Pour les renouveler ils font tant de pratiques,

Que qui n'a point de peur n'a point de jugement.

 

En ce fâcheux état ce qui nous réconforte,

C'est que la bonne cause est toujours la plus forte,

Et qu'un bras si puissant t'ayant pour son appui,

Quand la rébellion, plus qu'une hydre féconde,

Aurait pour le combattre assemblé tout le monde,

Tout le monde assemblé s'enfuirait devant lui.

 

Conforme donc, Seigneur, ta grâce à nos pensées :

Ôte-nous ces objets qui des choses passées

Ramènent à nos yeux le triste souvenir ;

Et comme sa valeur, maîtresse de l'orage,

À nous donner la paix a montré son courage,

Fais luire sa prudence à nous l'entretenir.

 

Il n'a point son espoir au nombre des armées,

Étant bien assuré que ces vaines fumées

N'ajoutent que de l'ombre à nos obscurités.

L'aide qu'il veut avoir, c'est que tu le conseilles ;

Si tu le fais, Seigneur, il fera des merveilles,

Et vaincra nos souhaits par nos prospérités.

 

Les fuites des méchants, tant soient-elles secrètes,

Quand il les poursuivra n'auront point de cachettes ;

Aux lieux les plus profonds ils seront éclairés :

II verra sans effet leur honte se produire,

Et rendra les desseins qu'ils feront pour lui nuire

Aussitôt confondus comme délibérés.

 

La rigueur de ses lois, après tant de licence,

Redonnera le cœur à la faible innocence

Que dedans la misère on faisait envieillir.

À ceux qui l'oppressaient il ôtera l'audace ;

Et, sans distinction de richesse ou de race,

Tous de peur de la peine auront peur de faillir.

 

La terreur de son nom rendra nos villes fortes ;

On n'en gardera plus ni les murs ni les portes ;

Les veilles cesseront au sommet de nos tours ;

Le fer, mieux employé, cultivera la terre ;

Et le peuple, qui tremble aux frayeurs de la guerre,

Si ce n'est pour danser n'aura plus de tambours.

 

Loin des mœurs de son siècle il bannira les vices,

L'oisive nonchalance et les molles délices,

Qui nous avaient portés jusqu'aux derniers hasards ;

Les vertus reviendront de palmes couronnées,

Et ses justes faveurs aux mérites données

Feront ressusciter l'excellence des arts.

 

La foi de ses aïeux, ton amour et ta crainte,

Dont il porte dans l'âme une éternelle empreinte,

D'actes de piété ne pourront l'assouvir ;

II étendra ta gloire autant que sa puissance,

Et, n'ayant rien si cher que ton obéissance,

Où tu le fais régner il te fera servir.

 

Tu nous rendras alors nos douces destinées ;

Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années

Qui pour les plus heureux n'ont produit que des pleurs.

Toute sorte de biens comblera nos familles,

La moisson de nos champs lassera les faucilles,

Et les fruits passeront la promesse des fleurs.

 

La fin de tant d'ennuis dont nous fûmes la proie

Nous ravira les sens de merveille et de joie ;

Et, d'autant que le monde est ainsi composé

Qu'une bonne fortune en craint une mauvaise,

Ton pouvoir absolu, pour conserver notre aise,

Conservera celui qui nous l'aura causé.

 

Quand un roi fainéant, la vergogne des princes,

Laissant à ses flatteurs le soin de ses provinces,

Entre les voluptés indignement s'endort,

Quoique l'on dissimule on en fait peu d'estime ;

Et, si la vérité se peut dire sans crime,

C'est avecque plaisir qu'on survit à sa mort.

 

Mais ce roi, des bons rois l'éternel exemplaire

Qui de notre salut est l'ange tutélaire,

L'infaillible refuge et l'assuré secours,

Son extrême douceur ayant dompté l'envie,

De quels jours assez longs peut-il borner sa vie,

Que notre affection ne les juge trop courts ?

 

Nous voyons les esprits nés à la tyrannie,

Ennuyés de couver leur cruelle manie,

Tourner tous leurs conseils à notre affliction ;

Et lisons clairement dedans leur conscience

Que, s'ils tiennent la bride à leur impatience,

Nous n'en sommes tenus qu'à sa protection.

 

Qu'il vive donc, Seigneur, et qu'il nous fasse vivre !

Que de toutes ces peurs nos âmes il délivre,

Et, rendant l'univers de son heur étonné,

Ajoute chaque jour quelque nouvelle marque

Au nom qu'il s'est acquis du plus rare monarque

Que ta bonté propice ait jamais couronné !

 

Cependant son Dauphin d'une vitesse prompte

Des ans de sa jeunesse accomplira le compte ;

Et, suivant de l'honneur les aimables appas,

De faits si renommés ourdira son histoire,

Que ceux qui dedans l'ombre éternellement noire

Ignorent le soleil ne l'ignoreront pas.

 

Par sa fatale main qui vengera nos pertes

L'Espagne pleurera ses provinces désertes,

Ses châteaux abattus et ses camps déconfits ;

Et si de nos discordes l'infâme vitupère

A pu la dérober aux victoires du père,

Nous la verrons captive aux triomphes du fils.



Uploaded byP. T.
Source of the quotationhttp://www.poesie-francaise.fr/francois-de-malherbe/poeme-priere-pour-le-roi-henri-le-grand.php

Könyörgés a Nagy Henrik királyért (Hungarian)

Megindultál, Uram, könnyeink özöntől,

kiverted fegyverét az ellenség kezéből,

s megaláztad a gazt az értelem előtt;

mert nem lehet dicső tetteidnek hiánya,

vidd végbe művedet birodalmunk javára

és adj újra nekünk bőséget és erőt.

 

Uralkodónk csupa bölcsesség és merészség,

s a jó országolás minden hasznos erényét

olyan alaposan érti e nagy király,

hogy szavunkat veszi, úgy látszik, ez a jó sor,

s mert bizton óv urunk mindenféle gonosztól,

tőled szinte nem is tudunk mit kérni már.

 

Aki tanúja volt, fejünkre mint zuhogtak

gyászos villámai a roppant viharoknak,

melyeket egykor a két párt dühe kevert,

s most nyomuk sem leli, keresse bár akárhol,

megítélheti csak ebből az egy csodából,

milyen erős a kéz, mely védelmünkre kelt.

 

De hogyan? Bármilyen éber gonddal vigyázzon,

dicsőségben habár nincs párja a világon,

s javunkért bármilyen tűz ihleti szivét:

megmenekülhetünk a sötét éjszakából,

annyi szikla között, mit a hullám palástol,

hogyha nem vezeti értelmét a tiéd?

 

Az emberek között dúl egy titkos betegség,

azt sugallja nekik, hogy békénk félrevessék,

változásért eped a szívük többnyire,

s mintha a köznyomor éltetné váltig őket,

fölkeltésére cselt számtalan cselre szőnek,

hogy aki nem remeg, vaknak kell lennie.

 

Ilyen bajok között csupán az bátorít még,

hogy a jó ügy szokott erősebb lenni mindég;

és ha támaszt neki hatalmas karod ád,

habár a zendülés, ez a szapora hidra

ellene az egész világot harcba hívja,

megfut színe elől mind az egész világ.

 

Mérd vágyaink szerint pártfogásod kegyelmét,

távoztasd el, Uram, azokat, kik szeretnék

a múlt gyászképeit fölidézni nekünk;

s ha vihart lebíró hatalmit megmutatta

azáltal, hogy hazánk békességét megadta,

tedd bölccsé, hogy meg is őrizze azt nekünk.

 

Bizalmát nem veti népes számú hadába,

tudja, hogy az ilyen hívságos füstnek árnya

homályunkhoz csupán újabb árnyékot ad.

Csak egy dolgot akar: hogy te légy a tanácsa;

ha megteszed, Uram, képes lesz a csodára,

s vágyunkon diadalt jólétünkkel arat.

 

Futásuk bármilyen titkos a bűntevőknek,

nem lelnek egy zugot, ha ő üldözi őket,

bárhova bújnak is, fölfedi lépteik;

előtte szégyenük hatás nélkül elolvad,

s ártó szándékukat, mit ellened koholnak,

mind semmivé teszi, mihelyt kieszelik.

 

Sok zűrzavar után kemény törvénye végre

hitet önt újra az ártatlanság szivébe,

mely a nyomor ölén oly sokat szenvedett;

elveszi a kevély zsarnoktól a hatalmat,

és az előkelő éppen úgy, mint a gazdag,

remeg véteni, mert büntetéstől remeg.

 

Erőssé nagy neve teszi városainkat,

kapujuk és faluk többé nem őrzi silbak,

s nem kell őrség sem a tornyokban odafent;

jobb munkát lel a vas: majd földet mivel akkor,

s a nép, mely retteg a félelmetes hadaktól,

nem hall többé dobot, hacsak nem táncra zeng.

 

Messze száműzi majd századából a vétket,

a henyélő közönyt, elpuhult renyheséget,

mely már a végveszély partjaira vetett;

visszatér az erény, pálmával koronázva,

s érdem jutalmaként méltányos pártfogása

föltámasztja megint a művészeteket.

 

Őseinek hite, félelmed és szerelmed,

melynek örök jele bélyegzi ezt a lelket,

sosem elégli meg a jámbor tetteket;

dicsőségedet úgy terjeszti, mint hatalmát,

s mert legfőbb gondja, hogy fölségedet uralják,

neked szolgáltat ott, ahol úrrá teszed.

 

Visszaadod eként derűs sorsát e népnek,

s nem fognak látni több olyan keserves évet,

hogy a legboldogabb szemnek is könnye folyt;

minden család fölé kiárad számtalan jó,

belefárad a dús aratásba a sarló,

s több gyümölcs lesz a fán, mintsem virága volt.

 

Hogy megszűnt annyi baj, mi eddig rabul ejtett,

örömre készteti s ámulatra e keblet;

és mindaddig, amíg az a világ sora,

hogy a szerencse a balszerencsének enged,

javunk miatt, Uram, hatalmad és kegyelmed

megőrzi azt, aki jólétünknek oka.

 

Ha egy here király, trónok mihaszna fattya,

földjének gondjait a hízelgőkre hagyja

s élvezetek között hever méltatlanul:

ha leplezi is azt, megveti őt az ország,

s ha elbírja a szót bűn nélkül a valóság:

sírba szálltát ki-ki örömest éli túl.

 

De a miénk, a jó királyok példaképe,

sorsunk védangyala, mindnyájunk menedéke,

biztos segedelem minden bajok során,

ki az irigyeket is megnyerte szívének,

sorsának lelhet-e olyan kései véget,

hogy az szívünk szerint ne lenne túl korán?

 

Látjuk, hogy akik a zsarnokságra születtek,

galád fondorlatuk tovább akarni restek,

minden szándékuk a pusztulásunkra tör;

s ismerve tervüket, világosan kitetszik,

hogy ha vad dühüket zabolázták is eddig,

ügyünket egyedül csak ő foghatja föl.

 

Éltesd hát őt, Uram, s éltessen karja minket,

szüntesse meg nehéz félelmét lelkeinknek,

s míg boldoggá teszi a földet jogara,

legyen naponta új dicsőséggel tetézve,

méltó a legnagyobb uralkodó nevére,

ki koronát viselt kegyedből valaha.

 

Fia meg azalatt leventévé virulva

fiatal évei számadását letudja,

s míg a hír mezején bátran vitézkedik,

olyan nagy tetteket sző majd történetébe,

hogy kik az örök éj sötétségében élve

nem ismernek napot, fényét megismerik.

 

Veszteségünk miatt bosszút áll büszke karja,

s dúlt tartományait, dőlt várait siratva

elpusztult mezein zokog majd a spanyol,

s ha kimentette is az áruló gyalázat

diadalmaskodó kezéből az apának,

győztes fia előtt rabigába hajol.



Uploaded byP. T.
Source of the quotationhttp://irc.sunchat.hu/vers/

minimap