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Régnier, Henri de: Nocturne

Portre of Régnier, Henri de

Nocturne (French)

Le souffle lent du soir défleurit les lilas

Amoncelant au pied d'odpi'antes jonchées

De ces petites fleurs qui craquent sous mes pas.

 

Mon âme est douloureuse et mon cœur est très las.

 

Sur la toiture, des colombes sont perchées

Attristant l'air du soir d'un long roucoulement;

Il tombe de leurs becs des plumes arrachées.

 

Il neige dans mon cœur des souffrances cachées.

 

Au bassin, le jet d'eau rejaillit tristement

Ridant l'onde qui dort de cercles concentriques,

Et les plantes du bord ont un tressaillement.

 

Au cœur les souvenirs pleurent confusément.

 

Voici la nuit qui vient et ses folles paniques :

Le vent ne souffle plus, le ramier s'est enfui,

Le jet d'eau se lamente en des plaintes rythmiques,

 

Et tes yeux grands ouverts me suivent dans la nuit.



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Source of the quotationhttp://www.archive.org/stream

Nocturne (Hungarian)

Az est az orgonát mind letarolja,

és hullanak az illatos csomók,

piciny virágok sírnak a nyomomba.

 

A lelkem szomorú, szívem zokog.

 

Fenn a tetőn galambok várakoznak,

turbékolásuk bánatos panasz,

és csőreikből hullanak a tollak.

 

Szívemre titkos szenvedés havaz.

 

A bús szökőkút lomha kedve éled.

Alvó vizén remegnek a körök,

körötte megborzongnak a növények.

 

Emlékek sírnak a szívem fölött.

 

Az éj jön s szenvedést hoz, őrjítő bút:

nem fúj a szél, elhallgat a kis ér,

zengő ütemre sír, sír a szökőkút,

 

s az éjen át két nagy szemed kísér.



Uploaded byP. T.
Source of the quotationhttp://central.budapesti.info

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