Wouters, Liliane: Jardin des oliviers
Jardin des oliviers (French)Dix Jean me pourraient-ils consoler de Judas? C'est pourtant lui le traître. Il fit tinter la bourse et mena les soldats Vers l'homme à reconnaître.
Moi qui voulais un chien, je vois venir des loups. Et l'un dort sur ma couche. Il me tendra demain les verges ou les clous Mais aujourd'hui, sa bouche.
Après le pain rompu, après les sangs mêlés, Le crachat à la joue. C'est le meilleur ami qui veut te flageller, C'est lui qui te bafoue.
Si je levais les yeux, peut-être qu'il irait Aussi prendre une corde. Mais je les tiens fermés: sans doute it y verrait Trop de miséricorde.
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