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The page of Leopardi, Giacomo, French biography

Image of Leopardi, Giacomo
Leopardi, Giacomo
(1798–1837)

Biography

Philosophe, moraliste et poète italien, le comte Giacomo Leopardi est né le 29 juin 1798 à Recanati, mort le 14 juin 1837 à Naples.

Giacomo Leopardi est le fils aîné du comte Monaldo Leopardi et de la marquise Adélaïde Antici, une famille provinciale noble. Son éducation est rigide et religieuse, et sa santé très délicate ; la vie à Recanati est trop monotone et il mène une vie solitaire dans la bibliothèque paternelle dont il dévore les ouvrages, tout en souhaitant constamment que la mort le délivre : « Je suis mûr pour la mort ! »

Il est catalogué dans le monde littéraire comme « poète du pessimisme », à l’instar du vers d'Alfred de Musset : « Sombre amant de la mort, pauvre Leopardi » ; ses ouvrages en prose traduisent bien cet état d’âme : Les Petites Œuvres morales (Operette morali, 1826-1827), Les Cent Onze Pensées (Cento undici pensieri, posthume, 1845) et son recueil de Pensées diverses (Zibaldone, posthume 1900).

Dès quinze ans, il écrit des travaux philologiques. À 16 ans, il annote La Vie de Plotin par Porphyre de Tyr et écrit un essai sur « les erreurs populaires des anciens ».

La culture religieuse possède un côté sombre et austère mais restrictif, et peut imprégner les esprits malades en les entraînant vers le pessimisme. Le désespoir et la grave déficience physique de Leopardi ne pouvaient que le faire tomber dans cette voie délectable.

À vingt ans, il écrit à la suite d'une désillusion amoureuse : Premier Amour (1818). Ses disgrâces physiques entraînent des désillusions amoureuses, sa pauvreté, lui fait une vie étriquée.

Durant cette même période, il fait la connaissance de Pietro Giordani et la déception de ne pas pouvoir compter sur ce nouvel ami pour être son mentor précipite la rupture avec la foi religieuse. Ce moine émancipé n'a pas perçu le besoin vital qu'avait Leopardi d'avoir un ami qui le sortait de sa solitude. Sa foi bascule, ses opinions philosophiques changent radicalement, ce qui l'oppose à son père, lui-même écrivain. La maison familiale qu'il a du mal à quitter lui devient insupportable ("abborrito e inabitabile Recanati").

Dans une lettre du 6/3/1820 Leopardi relate à Giordani un rêve-clé "…Ces luttes de l'esprit et de l'âme, ce moment précis où la crise éclate dans toute son intensité et l'on s'aperçoit tout à coup que l'on vient de franchir la limite cruciale entre la foi et le doute…"

En 1818, l'éclosion des mêmes idées est presque simultanée chez le poète italien confiné dans sa petite ville et le philosophe allemand Schopenhauer, impatient de célébrité qui ne connaîtra la gloire que vingt ans plus tard. Ces deux hommes ne se sont probablement jamais rencontrés ni écrits, Leopardi n'a pas lu le livre de Schopenhauer Du monde considéré comme volonté et comme représentation. La philosophie du pessimisme de Leopardi se trouve dans la théorie de "L'Infelicità". Leopardi n'écrit pas pour propager ses idées, il le fait en poète pour chanter son mal de vivre et en tire une conception philosophique de la condition humaine. Il ne veut pas adhérer à l'école des lyriques et des désespérés qui l'ont réclamé pour leur frère. Il ne veut pas du désespoir intellectuel et garde sa liberté de pensées.

Durant ses voyages, ses ressources sont parcimonieuses ou même refusées. Au mois d'octobre 1822, sur les instances de quelques amis, ils quitte Recanati, et se rend à Rome. Il rencontre des amis (Niebuhr, ministre de Prusse à la cour pontificale, Alessandro Manzoni, M. Bunsen, M. Reinhold, ministre de Hollande, bibliothécaire d'Angelo Mai), et se fait des ennemis (le bibliothécaire Manzi). Il ne trouve pas de situation stable refusant d'entrer en prélature, ainsi qu'un emprunt qui lui aurait permis de vivre mieux. Il ne demande rien à son père qui ne lui propose aucune aide financière, il doit subvenir à ses besoins. Leopardi opte donc pour du travail d'éditions qui lui permet de vivre et d'avoir assez de liberté pour ses écrits. Il est chargé de dresser le catalogue des Manuscrits grecs de la bibliothèque Barberine. Les quelques voyages hors de la maison familiale seront brefs à Bologne, Pise ou Florence.

Il est volontiers nationaliste à travers ses quarante et un poèmes A l’Italie, Sur le monument de Dante (1818) ou A Angelo Mai (1822). Il est subjugué par le passé italien, mais depuis Dante, Le Tasse et Alfieri, il ne lui voit aucun avenir et il en veut violemment à la France d'avoir envoyé à la mort des légions italiennes durant la campagne de Russie. Dante a préféré l'enfer à la Terre et lui-même avec le poème "Paralipolènes de la Batrachomyomachie" décrit de façon sarcastique sa propre descente aux enfers.

Brutus le Jeune, 1821 est l'exemple de la philosophie négative de Léopardi ; Brutus était le dernier des anciens sages, après eux, il n'y a plus de noble espérance. Il s’oppose aux romantiques dans son « Discours sur la poésie romantique » (1818), découvre un an plus tard la philosophie sensualiste du Siècle des Lumières, qui le mèneront à modifier son œuvre. Il chante le néant de l’homme face à la nature avec "Le Genêt" ou "la Fleur du désert" et son désespoir avec "La Vie solitaire", 1821 ; "l’infini" (1819), "A Sylvie".

Le Zibaldone (sept gros volumes de notes philosophiques) a des points communs avec l’irrationalisme de Nietzsche.

Leopardi a marqué son siècle mais sa renommée n'a pas perduré. Il reste Leopardi, poète pessimiste.


source :: wikipedia
Literature ::
Translation ::

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