Lasker-Schüler, Else: Le mal du pays (Heimweh Francia nyelven)
Heimweh (Német)Ich kann die Sprache Dieses kühlen Landes nicht, Und seinen Schritt nicht gehn.
Auch die Wolken, die vorbeiziehn, Weiss ich nicht zu deuten.
Die Nacht ist eine Stiefkönigin. Immer muss ich an die Pharaonenwälder denken Und küsse die Bilder meiner Sterne.
Meine Lippen leuchten schon Und sprechen Fernes,
Und bin ein buntes Bilderbuch Auf deinem Schoss.
Aber dein Antlitz spinnt Einen Schleier aus Weinen.
Meinen schillernden Vögeln Sind die Korallen ausgestochen,
An den Hecken der Gärten Versteinern sich ihre weichen Nester.
Wer salbt meine toten Paläste – Sie trugen die Kronen meiner Väter, Ihre Gebete versanken im heiligen Fluss.
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Le mal du pays (Francia)Je ne sais pas la langue De ce pays froid, Et je ne sais pas marcher à son pas.
Les nuages aussi qui passent, Je ne sais pas les déchiffrer.
La nuit est une reine disgracieuse. Je dois penser sans cesse aux forêts des pharaons Et j'embrasse les images de mes étoiles
Déjà mes lèvres s'illuminent Et parlent du fond des temps,
Et je suis un livre d'images plein de couleurs Assise sur tes genoux.
Mais ton visage tisse Un voile fait de pleurs.
On a crevé les corails De mes oiseaux chatoyants.
Leurs nids doux se pétrifient Dans les haies des jardins.
Qui embaument mes palais morts - Ils portaient les couronnes de mes ancêtres, Leurs prières s'engloutirent dans le fleuve sacré.
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