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Ponge, Francis: The End of Autumn (La Fin de l’automne Angol nyelven)

Ponge, Francis portréja

La Fin de l’automne (Francia)

Tout l’automne à la fin n'est plus qu’une tisane froide. Les feuilles
mortes de toutes essences macèrent dans la pluie. Pas de ferment- ation, de création d'alcool; il faut attendre jusqu'au printemps l’effet d’une application de compresses sur une jambe de bois.
Le dépouillement se fait en désordre. Toutes les portes de la salle de scrutin s’ouvrent et se ferment, claquant violemment. Au panier, au panier! La Nature déchire ses manuscrits, démolit sa bibliothèque, gaule rageusement ses derniers fruits.
Puis elle se lève brusquement de sa table de travail. Sa stature aussitôt paraît immense. Décoiffée, elle a la tête dans la brume.
Les bras ballants, elle aspire avec délices le vent glacé qui lui rafraîchit les idées. Les jours sont courts, la nuit tombe vite, le comique perd ses droits.
La terre dans les airs parmi les autres astres reprend son air sérieux. Sa partie éclairée est plus étroite, infiltrée de vallées d’ombres. Ses chaussures, comme celles d’un vagabond, s’imprègnent d’eau et font de la musique.
Dans cette grenouillerie, cette amphibiguïté salubre, tout reprend forces, saute de pierre en pierre et change de pré. Les ruisseaux se multiplient.
Voilà ce qui s’appelle un beau nettoyage, et qui ne respecte pas les conventions! Habillé comme nu, trempé jusqu’aux os.
Et puis cela dure, ne sèche pas tout de suite. Trois mois de réflexion salutaire dans cet état; sans réaction vasculaire, sans peignoir ni gant de crin. Mais sa forte constitution y résiste.
Aussi, lorsque les petits bourgeons recommencent à pointer, savent-ils ce qu’ils font et de quoi il retourne, – et s’ils se montrent avec précaution, gourds et rougeauds, c’est de connaissance de cause.
Mais là commence une autre histoire, qui dépend peut-être mais n’a pas l’odeur de la règle noire qui va me servir à tirer mon trait sous celle-ci.



FeltöltőP. T.
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The End of Autumn (Angol)

In the end autumn is nothing but cold tea. All kinds of dead leaves macerate in the rain. No fermentation or distillation of alcohol: only spring will show the effect of compresses applied to a wooden leg.
The last returns are a mess. All the doors of the polling booths bang open and shut. Into the bin! Into the bin! Nature shreds her manuscripts, demolishes her library, furiously knocks down her final fruits.
Then she pushes herself up from her desk. At once she appears immense. Hair undone, head in the mist. Her arms hanging loose, delightfully she inhales the icy, thought-refreshing wind. Days are short, night falls quickly, comedy is uncalled for.
Up in the air among the other stars, the earth looks serious again. Its lit-up part is narrower, infiltrated with valleys of shadow. Its shoes, like those of a tramp, soak up water and make music.
In this frog pond, this salubrious amphibiguity, everything grows strong again, leaps from stone to stone and changes bog. Freshets multiply.
This is what you call a good clean-up, disrespectful of convention! Dressed in nothing, drenched to the bone.
And it goes on, and on, takes ages to dry out. Three months of salutary reflection in this state; without vascular incident, with neither peignoir nor horsehair mitt. Her strong constitution is up to it.
Then, when the little buds start to point again, they know what they are up to, what it’s all about – and if they peek out with precaution, swollen and ruddy, it is on good grounds.
But thereby hangs another tale, which may depend on but hasn’t the same smell as the black ruler I’m going to use to draw the line under this one.



FeltöltőP. T.
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